MIFOC         les membres :


ALTERNATIVNI INSTITUT (BiH)

CRAMS (IT)

DRUGI MOST (FR)

GUERNICA (FR)

MLADI MOST (BiH)

RAI (SP)

©KART ART (BiH)







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Comité d'Organisation du Festival Interculturel de Mostar

  NOUS...

...menons depuis trois ans un projet de développement culturel à une échelle internationale impliquant des associations ex-yougoslaves, italiennes, espagnoles, et françaises. Ce projet, initialement conçu autour du Festival Interculturel de Mostar, s'est depuis développé et est devenu une véritable plate-forme d'échange avec ses partenaires occidentaux. Ainsi, en 2000 nous avons créée une fédération regroupant ces différents acteurs socioculturels de Mostar et d'autres pays d'Europe : le MIFOC. Cette fédération de citoyens est enregistrée et régit par les lois de Bosnie Herzégovine. Son statut correspond à celui des associations de loi 1901 en France. Elle  est actuellement constitué de 7 organisations Mladi Most, Skart  Art and Alternativni Institut from Mostar, Drugi Most/Grenoble, and Guernica/Toulouse from France, RAI/Barcelona from Spain and CRAMS/Monticello from Italy  et de nombreux individuels.

   MIFOC est un projet original et unique en  Bosnie-Herzegovine qui cree une possibilite pour la jeunesse de trouver sa place dans une societe d'apres guerre, construisant son futur avec ces propres outils et connaissances tout en etant supporter par par un reseau Europeen d'organisations independantes. la federation se developpant, de plus en plus d'ONG et de volontaires prennent part a la formation et au renforcement de reflexions, d'actions et tente d'avoir un  impact plus important au niveau national et Europeen.

Le context

Pendant la guerre en Bosnie Herzégovine (1992-1995) la ville de Mostar a été le lieu de conflits sanglants. Le résultat de ce conflit, et particulièrement celui entre les forces bosno-croates et bosno-musulmanes, est une ville divisée politiquement, économiquement et socialement. Depuis les accords de paix de Dayton (novembre 1995), Mostar est devenue une ville clé dans laquelle se décidera, en partie, le succès ou l'échec du processus de paix en ex-Yougoslavie.  

C'est seulement maintenant, sept ans après la fin de la guerre que les anciens adversaires politiques commencent lentement à coopérer au niveau local. Cependant la destruction des infrastructures et le manque de réformes politiques et économiques empêche tout progrès notoire. Les groupes sociaux sont encore  divisés particulièrement entre la partie  Est et Ouest de la ville : cette division atteint tous les niveaux de la vie quotidienne et cela jusqu'au noyau familial. La situation affecte particulièrement  la jeunesse qui grandit dans une atmosphère de tension et de division. 

Pourtant cette jeunesse doit jouer un rôle crucial dans la reconstruction du futur de Mostar : feront-ils perdurer les conflits issus du passé ou bien réussiront-ils à modifier les divisions actuelles ? Si Mostar veut avoir un autre futur c'est avant tout au problème du manque de motivation et d'activité puis à la question de l'emploi qu'il faut s'attaquer. Les jeunes passent habituellement leurs journées dans les bars qui restent le principal lieu de vie sociale et culturelle. 

Selon les statistiques de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), s'ils le pouvaient, 62% des jeunes quitteraient le pays. La fédération MIFOC est la seule à leur proposer un cadre et l'opportunité de mettre en place leurs projets pour participer à leur réintégration dans une société vivable et pour construire leur futur. 

Il est donc important de soutenir les initiatives existantes qui tentent de surmonter les divisions sociales, culturelles et communautaires avec pour objectif de construire un nouveau futur commun, à Mostar mais également à l'échelle de l'ex-Yougoslavie.

 
          Situation des jeunes en Bosnie Herzégovine :

La jeunesse de Mostar et de Bosnie Herzégovine est confrontée à des situations très difficiles dans leur propre famille : violence, drogue et problèmes de santé souvent causés par la pauvreté, le chômage et la perte de membres de la famille pendant la guerre. Ces problèmes, mis côte à côte, et la sensation de désespoir et de non futur résultent de l'apathie et du sentiment général d�incapacité à travailler sur les difficultés pour les surmonter.

A l'école en particulier, les jeunes apprennent à fonctionner en groupe et accepter de celui-ci les différentes opinions et attitudes. Cependant, la construction du groupe est souvent le résultat d'une pression sur l'individu. Cela comprend aussi bien le fait d'exclure certains membres, de suivre les groupes "dominants", que de ne pas participer au processus  de prise de décisions.

La confrontation entre les idées traditionnelles des parents et les besoins et réalités des jeunes aujourd'hui les séparent souvent les uns des autres. De ce conflit permanent entre les structures traditionnelles et patriarcales de la société et les nouvelles influences occidentales découle une confusion identitaire, un balancement entre deux points d'appui trop souvent perçus comme antagonistes et non comme complémentaires. 

Une nouvelle approche est nécessaire afin de redonner davantage de confiance en soi et une image plus positive de sa propre identité. Cela pourra permettre aux gens d'être plus critique et de questionner leur propre histoire ainsi que celle du groupe. 

De plus, beaucoup de jeunes cherchent à garder leur distance en choisissant de ne pas traverser les frontières invisibles entre les parties Est et Ouest de Mostar. Certains jeunes, agissant comme de véritables pionniers ont choisi, il y a déjà quelques années, de traverser mais l'écrasante majorité s'y refuse toujours, attendant de meilleures opportunités.  

La culture est un bon outil. Mostar était reconnue pour sa richesse culturelle avant la guerre. Des touristes du monde entier venaient visiter la ville et découvrir les traditions de Mostar et sa façon de vivre car cette ville était montrée par les populations locales comme un des symboles de tolérance et de mixité culturelle.

L'enjeu de ce projet de développement est de mettre en place des conditions favorables au  travail et au développement du projet collectif.

Ainsi la fédération MIFOC permet d'unir différents acteurs autour de projets communs. Elle se révèle être un cadre propice pour le développement de chacune des organisations fédérées. 

Les acteurs de ce projet agissent en collaboration mais aussi de manière indépendante entre les uns des autres en faisant ainsi exister un réseau européen de coopérations culturelles et citoyennes. Le MIFOC permet la mutualisation efficace des moyens de chacun de ses membres, et apportant au  final, une réponse originale à l'apathie générale maintenue dans les Balkans, il est aussi un espace de démocratisation et de reprise en main de l'espace public par les sociétés civiles.

 Le MIFOC oriente ses activités selon deux axes : un engagement culturel et social d'une part, et le développement de la société civile d'autre part. Ses projets recoupe ces deux axes car par essence le MIFOC appréhende l'action culturelle et citoyenne comme moyen de développer la société civile. 

Aujourd'hui Le MIFOC  facilite et permet l'émergence d'échanges socioculturels, le but étant d'organiser toute l'année des événements culturels à Mostar et dans toute la Bosnie Herzégovine. Une équipe de 6 volontaires permanents venant de Mostar et de France coordonne une partie des projets de la fédération et developpe des actions socio-culturelles à mostar et dans sa région.

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